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La multinationale Chevron gagne le « super-prix de la honte »
Article mis en ligne le 25 janvier 2015

La Déclaration de Berne et Greenpeace ont décerné à Chevron le « super-prix de la honte ». Les 64.000 votants par Internet ont choisi le géant pétrolier nord-américain comme la pire entreprise de la planète, responsable entre autres du désastre écologique dans la forêt vierge au nord de l’Equateur.

Ce prix décerné vendredi 23 janvier, dans la localité alpestre de Davos (Suisse) marque l’adieu de « Public Eye on Davos » (Œil public sur Davos), après 15 ans d’existence. Le regard citoyen, critique du pouvoir économique et politique mondial, considère que ce forum ne représente plus l’endroit le plus adéquat, et que le prix n’est plus la méthode la plus effective de dénonciation.

Dès mai 2015, les organisateurs de « Public Eye » lanceront avec 50 autres organisations (développement, écologie, environnement, droits humains et syndicats) une campagne politique en faveur de l’initiative populaire « Pour des multinationales responsables ».

Cette initiative, qui doit recueillir 100.000 signatures en 18 mois, tentera d’obtenir l’appui populaire à une loi obligeant les multinationales suisses à respecter à l’étranger – particulièrement au Sud et à l’Est – les droits humains et les normes environnementales qu’elles doivent respecter en Suisse.
Un géant « inhumain »

L’organisation Amazon Watch a nominé l’entreprise Chevron – dont le siège se trouve à San Francisco (Etats-Unis d’Amérique du Nord) pour les continuelles violations des droits humains et environnementaux dans la région septentrionale de l’Amazonie équatorienne.
Selon l’ONG, en 50 ans de prospection dans cette zone (qui ont débuté en 1964), Chevron détient un record en pratiques immorales et non-éthiques qui ont affecté de manière directe les populations résidentes des provinces de Orellana et Sucumbíos, dans la forêt équatorienne.

Amazon rappelle que Chevron Corp. fut déjà condamné par la justice équatorienne à payer 9,5 milliards de dollars en raison des dommages à l’environnement provoqués par ses opérations, avec des impacts néfastes sur la santé et le bien-être des populations vivant dans les zones affectées, en plus des implications directes sur le réchauffement climatique global et sur la destruction de l’Amazonie.

« Malgré tout, Chevron a utilisé tout son pouvoir économique et politique pour échapper à la justice mondiale et mettre en marche tout le système d’impunité pour les abus commis par les multinationales. Une situation qui à poussé les militants indigènes et paysans équatoriens à recourir auprès des tribunaux argentin, canadien, brésilien et y compris à la Cour pénale internationale de La Haye », rappelle l’organisation accusatrice.
Davos : entre le pouvoir et la dénonciation citoyenne

De nombreux pays affectent moins de dépenses publiques à l’éducation des enfants des secteurs les plus pauvres de la population qu’à celle des enfants appartenant aux classes les plus favorisées, révèle une étude du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). (...)