
Au Liban, l’eau du robinet n’est pas potable. Conséquence de la crise économique, l’inflation a entraîné une hausse générale des prix, de sorte que le prix d’une bouteille d’eau a été multiplié par 8 en deux ans.
(...) Le manque d’eau potable à Beyrouth a généré toute une industrie. De nombreuses entreprises privées traitent l’eau courante, la rendant ainsi potable, pour la vendre. (...)
L’augmentation du prix de l’essence a eu des répercussions sur le prix de sa livraison. (...)
Alors que dans les villes les habitants appellent des camions citernes pour remplir leurs réservoirs de secours lorsqu’ils sont vides, l’approvisionnement en eau dans les régions plus reculées est plus compliqué. (...)
Pour les classes sociales les plus démunies, l’accès à l’eau devient de plus en plus compliqué. (...)
La pénurie d’eau ne concerne qu’une partie de la population libanaise, plus vulnérable. La minorité la plus riche n’est pas affectée par la lutte quotidienne pour l’accès à l’eau.
Les cours d’eau sont extrêmement pollués au Liban, à cause des déchets plastiques qui y sont accumulés, mais aussi des déchets chimiques non traités rejetés par les usines. De même, 90% de l’eau utilisée pour les toilettes est rejetée dans les cours d’eau et la mer Méditerranée. (...)
De nombreux lacs artificiels ont été creusés dans la région de Faraya pour stocker l’eau issue des précipitations et de la fonte des neiges. Pourtant, le mauvais état des infrastructures entraine une perte de presque la moitié de cette eau avant son arrivée dans les centres urbains. (...)
Le barrage de Chabrouh, dans la région de Faraya, inauguré en 2007, s’inscrit dans le cadre d’une stratégie décennale commencée en 2000 dont le but était de construire 17 barrages destinés au stockage d’eau potable. Pourtant, 21 ans plus tard, c’est le seul dont la construction est terminée. (...)
Ces chantiers sont accusés par les ONG locales d’être grangrenés par la corruption. (...)