
Victoire du droit à la vie pour les anti-avortement, retour à l’ère franquiste pour les autres, le gouvernement Espagnol de droite a amplifié la polémique sur l’avortement, en envisageant d’interdire l’IVG dans les cas de
malformation.
Une manifestation pro-avortement était prévue dimanche à Madrid, à l’initiative d’un collectif d’associations pour le droit des femmes.
Le gouvernement de droite a confirmé vendredi vouloir modifier à la rentrée la loi votée en 2010 sous le pouvoir socialiste (2004-2011) qui autorise toute femme à avorter jusqu’à 14 semaines.
Elle permet aussi une IVG jusqu’à 22 semaines dans les cas de "risque pour la vie et la santé" de la mère ou de "grave malformation du foetus" et sans limite de temps, sur avis d’un comité d’éthique, dans les cas les plus graves.
Mais les propos récents du ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardon ont fait l’effet d’une bombe au sein des associations de défense des droits des femmes et pro-avortement. (...)
Selon M. Barambio, le ministre "occupe le terrain de l’extrême droite ultra-catholique qui est peut-être minoritaire mais très puissante économiquement, comme par exemple l’Opus Dei", organisation catholique implantée dans les hautes sphères politico-économiques de l’Espagne.
"La réforme renvoie la législation à une époque proche de la dictature franquiste et éloigne l’Espagne de la plus grande partie de l’Europe en matière de droits des femmes", écrit le collectif d’associations qui appelle à manifester dimanche. (...)