
Approuvée par la Chambre des représentants, la réforme de la NSA visant à faire cesser la collecte des métadonnées des opérateurs téléphoniques n’a pas réussi à recueillir suffisamment de soutiens au Sénat.
Il fallait un minimum de 60 voix pour que le texte passe. Il n’en a manqué que trois, signale le New York Times.
Baptisé USA Freedom Act, le texte devait supprimer une disposition particulière du Patriot Act qui autorise la NSA à amasser les métadonnées (numéro de l’appelant, numéro de l’appelé, durée de l’appel, heure et date de la communication, localisation des deux interlocuteurs...) provenant des opérateurs de téléphonie. De fait, la capacité de surveillance de la NSA sur le sol américain aurait été réduite.
Le contenu des conversations n’est en revanche pas censé faire partie de la collecte autorisée par cette mesure du Patriot Act. Le fait que les discussions elles-mêmes ne sont pas couvertes sert de justification aux partisans de la collecte pour justifier sa poursuite, puisqu’il ne s’agirait "que" de métadonnées. Or, il s’avère que celles-ci peuvent être très bavardes lorsqu’elles sont croisées. (...)