
Dans un communiqué daté du 12 décembre 2017, la Société pour la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-ouest (Sepanso), dénonce la signature par le Préfet des Landes d’une cascade de (nouvelles) dérogations autorisant un distributeur à déroger aux normes de qualité de l’eau destinée à la consommation humaine, afin de continuer à alimenter des dizaines de milliers d’usagers en une eau fortement chargée en pesticides, très au-delà des normes fixées par le ministère de la Santé.
En 2013, une campagne de surveillance de la qualité des eaux souterraines sur l’ensemble du bassin Adour-Garonne a mis en évidence la présence de molécules issues de la dégradation dans les sols de produits chimiques utilisés en agriculture pour désherber les cultures de maïs : métolachlore OXA et de l’alachlore ESA aujourd’hui interdits, mais aussi S-métolachlore encore utilisé.
Logiquement, il faudrait appliquer le principe de précaution et en interdire l’usage.
Logiquement également il faudrait appliquer le principe pollueur-payeur et faire en sorte qu’une partie des bénéfices retirés de ces cultures soient utilisés pour dépolluer les eaux polluées.
Or il n’est question ni de l’un, ni de l’autre ! Le dispositif imaginé prévoit que ce sont les redevances, essentiellement payées par les consommateurs, qui vont être mobilisées pour abaisser les taux de pesticides !
Le SYDEC prévoit de faire transiter l’eau sur des filtres à charbon actif pendant 15 minutes…
Le pollué est le payeur et il est invité à boire de l’eau pesticidée, comme il l’a fait depuis plusieurs années, l’Etat l’assurant que l’eau est « potable »…
Il convient de souligner l’étendue du désastre (...)
Nous voulons une eau sans produits chimiques et des produits agricoles naturels !
La pression associative avait permis d’obtenir l’interdiction de l’atrazine, de l’alachlore…. Il faut donc que les citoyens et leurs associations se mobilisent à nouveau pour exiger l’interdiction du S Métolachlore.
La Fédération SEPANSO Aquitaine sollicitera donc très prochainement Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé, ainsi que Nicolas Hulot, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire. » (...)