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Laurent Joffrin et PSA : vous reprendrez bien un peu de néolibéralisme ?
Article mis en ligne le 24 juillet 2012

Dans un éditorial publié le 13 juillet 2012, Laurent Joffrin nous éclaire de sa profonde pensée sur la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois. Celle-ci constituerait « le cimetière des illusions idéologiques françaises », mettant à mal « les idées reçues sur le libre-échange et la mondialisation ».

Des idées à ce point reçues que celui qui prétend en faire la critique en a été, au sein des grands médias, et en particulier de la presse dite de gauche (Libération, Le Nouvel Observateur), l’un des zélateurs les plus assidus depuis les années 1980 [1]. Avant de rappeler ce rôle que Laurent Joffrin a assumé avec tout l’aplomb du converti, et ce durant pas moins de trois décennies, revenons sur son analyse de la fermeture de l’usine d’Aulnay. (...)

Précisons-le d’emblée, Laurent Joffrin a évidemment le droit de penser (et d’écrire) ce qu’il pense... même quand ses pensées sont à géométrie variable. Mais ce qui importe ici, c’est la place qu’il occupe dans le champ médiatique et les fonctions qu’il y remplit.
(...)

Autant dire que, pour faire face aux fermetures d’usine et aux suppressions d’emploi, Joffrin enjoint le gouvernement de soumettre le monde du travail à une cure renouvelée de néolibéralisme : réforme du marché du travail, délocalisations, mondialisation capitaliste. Derrière le discours compatissant de l’éditocrate à l’égard de « salariés méritants » se dissimule ainsi la volonté que tout change, du moins en paroles, pour que rien ne change. Mais doit-on vraiment s’en étonner, de la part d’un idéologue qui pouvait écrire, en 1984 : « Il n’y a pas d’autre moyen de rénover enfin la culture politique de la gauche que d’y injecter massivement les valeurs du marché. En ce sens, le capitalisme est l’avenir de la gauche. »

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