
19 mars 2016 (Laval, Québec) – Plus de 50 personnes se sont réunies pour une manifestation de bruit devant la prison Leclerc à Laval pour exprimer leur solidarité avec les détenu.es : En février passé, sans grande couverture médiatique ou indignation de la population générale, les prisonnières du centre de détention Tanguay d’Ahuntsic ont été transférées à la prison Leclerc, une prison pour hommes à Laval, comme conséquence des mesures d’austérité imposées au Québec.
Dénonçant les conditions dans la prison, les participant.es à la manifestation ont lu des textes contre le système carcéral et sa relation avec le colonialisme, le patriarcat, la suprématie blanche et le capitalisme. Utilisant des feux d’artifices, de la musique, du bruit et des discours, Les manifestant.es ont envoyé leur message de solidarité à ces prisonnièr.es qui, enfermé.es loin du reste de la société et de leur famille, sont parmi les plus directement affecté.es par les mesures d’austérité et également les plus restreint.es dans leur possibilité d’exprimer une opposition aux mesures violentes et arbitraires du gouvernement.
Le 31 décembre 2015, les femmes de Tanguay ont publié une liste de demandes et ont récemment dénoncé la violence arbitraire et les abus qu’elles ont subis durant le transfert vers Leclerc. Elles vivent désormais des conditions plus difficiles qu’à Tanguay (leur manifeste est en ligne). Les auteures de ces demandes dénoncent le manque de nourriture adaptée à leurs besoins, de produits nettoyants et d’accès à des produits d’hygiène. Elles demandent également l’accès aux programmes de réinsertion, plus de temps dans la cours et des soins médicaux adaptés pour les personnes souffrant de dépendances.
« Les femmes qui demandaient des meilleures conditions à Tanguay et qui sont maintenant à la prison provinciale de Leclerc, font partie intégrale de la lutte contre l’austérité. Nous devrions connecter leur lutte à l’intérieur des prison avec nos luttes à l’extérieur », a dit Virginie Dubeau, une organisatrice avec le groupe Toute Détention Est Politique. « La vigile de ce soir est tenue en support de leurs demandes, pour la fermeture de toutes les prisons et pour mettre fin à la violence patriarcale. » (...)