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Amnesty International
Le 10 septembre, deux mines terrestre ont explosé près de points de passages frontaliers qu’empruntent les Rohingyas qui fuient les violences dans leur pays.
Article mis en ligne le 12 septembre 2017
dernière modification le 11 septembre 2017

C’est la troisième fois qu’un tel lieu de passage est miné par les autorités du Myanmar.

Des témoins nous ont rapporté qu’un Rohingya a été emmené en hâte pour être soigné à Cox Bazar au Bangladesh le 10 septembre, après qu’une mine a explosé près du village bangladais d’Amtali, un passage frontalier bien connu et utilisé par les Rohingyas.

Un paysan bangladais âgé d’une vingtaine d’années a également marché sur une mine terrestre près du village bangladais de Baish Bari alors qu’il rassemblait son troupeau dans une zone tampon le long de la frontière avec le Myanmar. (...)

UN CIBLAGE PRÉCIS DES LIEUX DE PASSAGE DES ROHINGYAS

Le 8 septembre, nous avons pu établir que les forces de sécurité du Myanmar ont posé des mines le long de la frontière nord avec le Bangladesh, sur deux passages fréquentés, près du village de Taung Pyo Let Wea [appelé localement Tumbro]. Or, de nombreux Rohingyas fuyant les violences passent par là.

Au moins trois personnes, dont deux enfants, ont été grièvement blessées, les explosions ayant toutes eu lieu près d’axes très fréquentés.

Ces nouvelles explosions ont eu lieu le long d’une frontière que 290 000 Rohingyas, selon les estimations de l’ONU, ont franchi ces deux dernières semaines pour fuir les violences. Les habitants du secteur affirment qu’ils voient souvent les forces de sécurité birmanes patrouiller la zone.

Tous les éléments indiquent que les forces de sécurité du Myanmar ciblent délibérément des passages que les réfugiés rohingyas empruntent pour franchir la frontière. C’est une pratique cruelle et insensible qui ajoute à la détresse de personnes fuyant une campagne systématique de persécution. (...)