
(...) Il y a déjà belle lurette que j’ai dénoncé le principe du vote utile, cette maladie dégénérative de la démocratie qui consiste à voter pour le moins pire du pire… et qui conduit inéluctablement au pire.
Quel est le choix tristement cornélien qui s’offre à nous pour ce deuxième tour de la présidentielle française 2017 ?
D’un côté, une houri funeste bien connue pour ses penchants xénophobes, régressifs et pour tout dire d’une absurdité peu commune commandée par la trouille de l’autre. De ce côté-là, la condamnation est facile, irréfutable, sans appel.
Aussi dangereux que l’épouvantail FN
Mais de l’autre ? Qui est donc ce Macron qu’on nous propose pour contrecarrer l’intronisation de la houri ?
Macron est un pur produit des lobbies financiers sans état d’âme qui sont en train de conduire le monde à sa perte.
Macron a été le proche conseiller, puis le ministre de l’économie du régime Hollande qui a vu l’augmentation sans précédent du nombre de chômeurs, de précaires, de malheureux affluant dans les queues des Restos du cœur. Qui a traité les réfugiés et les sans-papiers pas mieux que ne le feraient les excités du FN. Voulez-vous que je vous chiffre les milliers et les milliers de victimes de la précarité sociale, écologique et même d’un système public de santé sacrifiée sur l’autel de la rentabilité commerciale
Candidat du groupe Bilderberg, Macron est un de ces prédateurs qui organisent le pillage de la planète au profit de quelques-uns, les fameux 1%. Qui a fait exploser les ultimes barrières sociales qui protégeaient encore les travailleurs de notre pays (la tristement célèbre loi El Khomri). Inféodé à Bruxelles et à Berlin, adepte des contournements du pouvoir législatif (n’a-t-il pas promis de gouverner par ordonnance pour impose sa vision néfaste de l’ordre mondialisé ?).
Accro à l’Otan, Macron nous condamne à une fuite en avant suicidaire vers une guerre imbécile contre les forces qui s’opposent à son empire en pleine décadence.
On me dit : voter contre la houri FN, c’est une question de principes. Fort bien. Mais à quels principes obéit donc Macron ? Le monde de Macron a ceci de pervers qu’il n’obéit justement à aucun principe, sinon la défense des intérêts d’une caste meurtrière et sans scrupule dans un système devenu fou.
Ma conclusion à moi est qu’aujourd’hui un Macron est aussi dangereux que l’épouvantail FN une nouvelle fois opportunément brandi. Je n’y peux rien, moi, si les électeurs de mon pays ont conduit celui-ci à un tel sinistre choix politique. Qu’ils s’en débrouillent.
Mais sans moi. Je ne choisirai pas entre deux chaos.