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Le CNRS et l’Afrique : une stratégie co-construite et durable
Article mis en ligne le 7 février 2022

Avec son Plan pluriannuel de coopérations avec l’Afrique, le CNRS entend renforcer et étendre ses collaborations avec les pays du continent dans une démarche concertée et mutuellement enrichissante.

Une co-construction pour des relations fortes, durables et équitables, voilà ce que propose le premier Plan pluriannuel de coopérations du CNRS avec l’Afrique. « Un investissement supplémentaire est nécessaire pour apporter des réponses aux enjeux auxquels nos sociétés doivent faire face. Le CNRS et ses partenaires africains sont convaincus de l’urgence de cette démarche concertée. », affirme Antoine Petit, son président-directeur général.

Le CNRS incite et soutient déjà de nombreuses activités de recherche en Afrique, avec près de 50 dispositifs opérés sur le continent en 2021 (voir graphe). L’organisme dispose aussi du réseau des Unités mixtes des instituts français de recherche à l’étranger (UMIFRE1 ) en sciences humaines et sociales, implantées dans 8 pays, et d’un Bureau régional pour l’Afrique australe, basé en Afrique du Sud, élément clé de la coopération avec des acteurs académiques très dynamiques (voir encadrés). Les pays francophones, comme ceux du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest, et l’Afrique du Sud concentrent les coopérations institutionnelles. (...)

En revanche, l’Afrique subsaharienne et l’Afrique de l’Est sont moins investies par les communautés scientifiques françaises, notamment donc sur le plan des collaborations institutionnelles. Les principaux pays publiant de cette région (Nigéria, Ghana, Kenya, Ouganda) sont d’ailleurs anglophones et travaillent peu avec la France.

Suite à un premier appel à propositions en 2021 qui a retenu l’attention des scientifiques du CNRS et a permis d’établir une cartographie des intérêts que l’organisme partage avec l’Afrique, la stratégie est donc de venir combler ce manque de coopérations institutionnelles, tout en renforçant les projets conjoints déjà en cours. (...)

Une stratégie différenciée construite avec les institutions et scientifiques africains (...)

Avec la qualité de sa production scientifique internationalement reconnue et ses forts liens déjà existants avec le CNRS, l’Afrique du Sud occupe une place « privilégiée et spéciale », détaille Christelle Roy, directrice Europe de la recherche et coopération internationale (DERCI) du CNRS, qui a supervisé la création du plan pluriannuel. L’objectif s’inscrit ici dans une logique de renforcement des coopérations existantes en physique et chimie, sciences de l’univers, écologie et environnement, biologie ou encore mathématiques. (...)

Enfin, en Afrique subsaharienne, « notre volonté est d’initier, de renforcer et de renouveler les approches terrain au profit de partenariats équitables », indique la directrice de la DERCI. Les collaborations devront se fonder sur « une réelle co-construction des problématiques » en termes de formation, de recherche et d’innovation. Elles s’appuieront sur des approches régionales concertées, afin de s’inscrire dans la stratégie portée par l’Union africaine qui promeut les synergies entre pays frontaliers.

Comme pour toutes les coopérations internationales, l’ouverture et la transparence, notamment sur les questions de propriétés intellectuelles et de protection des données, seront indispensables. La stratégie a ainsi déjà été présentée lors du Forum scientifique Afrique du Sud en décembre 2021, afin de recueillir d’éventuels conseils et remarques.

Des disciplines variées répondant aux défis d’aujourd’hui et de demain (...)

Le plan pluriannuel souhaite ainsi tirer parti de coopérations riches, tant en termes de diversité des pays impliqués que de la pluralité des domaines scientifiques abordés. Les thématiques couvriront des champs disciplinaires, allant de recherches très en amont à leurs applications, mais aussi hautement interdisciplinaires avec les grands défis que relèvent les pays africains, comme l’immunologie, l’eau ou l’agriculture. Des enjeux qui font écho aux six grands défis sociétaux3 listés comme prioritaires dans le Contrat d’objectifs et de performance 2019-2023 conclu entre le CNRS et l’État français, ainsi qu’aux Objectifs du développement durable4 énoncés par l’Organisation des Nations Unies dans son Agenda 2030 ou encore à l’Agenda 2063 de l’Union africaine. La dimension innovation ne sera pas oubliée, avec des laboratoires communs ou le financement de recherches pouvant mener à la création de start-up. (...)