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l’Express
Le G7 veut créer un mécanisme d’alerte contre les violences sexuelles en zones de conflits
Article mis en ligne le 7 avril 2019

Le groupe de sept pays, réuni à Dinard, demande à l’ONU de créer un mécanisme pour signaler les situations où le viol est utilisé comme arme de guerre.

La France, qui préside cette année le G7, prône la création d’un mécanisme qui "permettrait de faire remonter assez rapidement des situations de viol de masse, les signaler, les dénoncer à la communauté internationale et de déclencher un mécanisme de preuves immédiates", a-t-on indiqué de source diplomatique française. Ce mécanisme n’a cependant pas été spécifiquement précisé dans la déclaration commune des sept ministres sur "les femmes, la paix et la sécurité".
Une aide pour les enfants nés de viols

Selon une source diplomatique française, le mécanisme se concrétisera "probablement" dans les prochaines semaines avec une résolution à l’ONU. Les femmes représentent souvent 75 % des victimes de conflits, a-t-on souligné à l’appui de la déclaration. (...)

Les ministres du G7 (France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, États-Unis, Canada et Japon) ont également insisté sur la nécessité de mieux "répondre aux besoins" des victimes, y compris des enfants nés de viols en période de conflit. Il convient de "faciliter leur réintégration dans leur famille et dans la société, de renforcer la justice [...] et de leur fournir une assistance médicale, psychologique et sociale", ont-ils souligné dans leur déclaration.
Intégrer les femmes dans les processus de paix

Les pays du G7 ont annoncé qu’ils allaient apporter un soutien financier au fonds créé par le gynécologue congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, qui soigne depuis deux décennies les victimes de violences sexuelles dans son hôpital de Panzi, dans l’est de la République démocratique du Congo.

Le G7 a enfin insisté sur la nécessité de plus intégrer les femmes dans les processus de paix. "Les femmes siègent rarement à la table des négociations" alors que les conflits ont souvent des "effets disproportionnés sur elles", ont souligné les chefs de la diplomatie du G7. (...)