
Le gouvernement français - avec les gouvernements portugais, italien et
espagnol - a refusé cette nuit l’autorisation de survol du territoire
français à l’avion transportant le président bolivien Evo Morales qui
rentrait dans son pays après le sommet des pays producteurs de gaz réuni
à Moscou.
Cette interdiction de survol imposée à l’avion du Président Morales
constitue un très grave précédent. C’est un acte d’hostilité délibéré
qui comportait un risque manifeste pour la vie du Président bolivien.
C’est aussi une consternante manifestation d’obéissance et d’atlantisme
empressé vis à vis de l’administration des Etats-Unis qui s’est permis
d’intervenir auprès de tous les gouvernements ayant reçu une demande
d’asile de la part d’Edward Snowden afin d’empêcher celui-ci d’obtenir
un tel asile.
Le Parti communiste français élève la plus vive protestation contre ce
comportement politique inacceptable et indigne. Que peuvent valoir les
protestations officielles françaises contre l’espionnage américain quand
on s’aligne aussi aisément sur les directives de Washington ? Un
gouvernement de gauche se doit de faire entendre une voix indépendante,
progressiste, constructive et respectueuse des pratiques les plus
élémentaires de la coopération internationale, et du droit international.