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Sud-Ouest
Le Panama redoute la publication des Pandora Papers, la nouvelle enquête de l’ICIJ (consortium de journalistes d’investigation)
Article mis en ligne le 3 octobre 2021

Le Panama redoute d’être encore épinglé dans la nouvelle enquête sur les paradis fiscaux intitulée « Pandora Papers » que le consortium de journalistes d’investigation ICIJ compte publier dimanche, selon une lettre du gouvernement citée samedi par des médias locaux

« Les dommages pourraient être insurmontables », estime le gouvernement panaméen dans la lettre, transmise à l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) par le biais d’un cabinet d’avocats. La lettre avertit que « toute publication » qui renforcerait « une fausse perception » du pays comme étant un éventuel paradis fiscal « aura des conséquences dévastatrices pour le Panama et ses habitants ».

L’ICIJ a annoncé sur Twitter qu’il allait publier dimanche à 16H30 GMT son « exposé le plus vaste à ce jour sur le secret financier », fondé sur la fuite de 11,9 millions de documents « couvrant les quatre coins du monde ». L’enquête dite des « Pandora Papers » est le fruit du travail de plus de 600 journalistes dans 117 pays, selon l’ICIJ. (...)

La lettre du gouvernement panaméen cite plusieurs réformes effectuées ces dernières années. Elle souligne que depuis 2016 plus de 395.000 compagnies et fondations ont vu leur enregistrement suspendu, soit la moitié de celles qui existaient alors.
Une crainte de la part du gouvernement panaméen

Le gouvernement craint de voir le Panama se retrouver à nouveau pris dans un nouveau scandale sur les paradis financiers après celui déclenché par la publication en 2016 d’une précédente enquête de l’ICIJ dite des « Panama Papers ». (...)

La publication des « Panama Papers » avait provoqué une onde de choc mondiale, entraînant notamment la démission du Premier ministre islandais, Sigmundur David Gunnlaugsson puis du Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif. Depuis, le Panama a entrepris une série de réformes pour renforcer le contrôle bancaire, punir d’emprisonnement l’évasion fiscale et échanger des informations avec l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).