
L’abus de titraille peut nuire gravement à la qualité (et à la probité) de l’information.
Selon un rapport de l’IGPN présenté le jeudi 13 juin, l’utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD) et grenades de désencerclement par les policiers a augmenté de plus de 200% en 2018 par rapport à l’année précédente : 19.000 munitions de LBD contre 6.300 en 2017.
Le Parisien, non content de classer cette information dans la rubrique « Faits divers » a initialement choisi de l’affubler de ce titre élégant [1] :
Ainsi ce ne sont pas les « forces de l’ordre », comme on les appelle, qui, sous la responsabilité du ministère de l’Intérieur, ont « fait exploser le nombre de tirs de LBD », mais les gilets jaunes.
Les journalistes en charge de la titraille se sont avisés de leur « dérapage » (comme on dit pour atténuer l’effet d’un tir de LBD) et ont corrigé :
Mais le lien de l’article mentionne toujours le titre original (...)