Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Numerama
Le Quai d’Orsay boycotte Wikileaks et la presse qui en parle
Article mis en ligne le 17 avril 2011
dernière modification le 14 avril 2011

Verrait-t-on le gouvernement boycotter un journal parce qu’il diffuse des documents confidentiels et compromettants ? Inflexible à l’égard du célèbre site de Julian Assange, le ministère des affaires étrangères prévient qu’il "ne commente pas les contenus du site internet Wikileaks", ni les "articles de presse s’y référant".

en décembre 2010, c’est Le Monde qui avait révélé des câbles diplomatiques obtenus de Wikileaks, dans un article intitulé : "WikiLeaks : le paradis turkmène de Bouygues". Le quotidien dévoilait "le statut privilégié de Bouygues" dans cette dictature corrompue où règne "un culte de la personnalité ahurissant", assis notamment sur de phénoménales constructions architecturales confiées au fleuron industriel français. "L’ambassade de France ne s’engage pas sur les questions de liberté religieuse ou des droits de l’homme, pour ne pas compromettre Bouygues", constatait l’embassade américaine dans un télégramme diplomatique.

Dans sa réponse, où il confirme les nombreuses atteintes aux droits de l’Homme au Turkménistan mais prône le dialogue et les "échanges commerciaux et économiques" pour faire évoluer le pays, le ministère cite lui-même la source Wikileaks que n’avaient nommé aucun des deux députés. "Le ministère des affaires étrangères et européennes ne commente pas les contenus du site Internet WikiLeaks et les articles de presse s’y référant", prévient le Quai d’Orsay. Ca n’est pas l’information sur le Turkménistan qui n’est pas commentée, mais bien toute information issue de Wikileaks, que le ministre de l’économie numérique Eric Besson voulait censurer en France.

Cette position prise par Alain Juppé ne semble pas partagée par tout le gouvernement. (...)
Wikio