
Pour contrer leurs opposants actifs sur le Web, les autorités contestées de pays arabes ont eu recours à la téléphonie mobile.
Outre leur propension à s’accrocher au pouvoir, les dirigeants des pays des révolutions arabes ont un autre point commun. En Egypte, au Yémen comme en Libye, ils invitent leurs détracteurs à renoncer à la contestation via des textos envoyés sur les téléphones portables. En plus d’enjoindre les manifestants à rester chez eux, ces SMS colportent des informations contradictoires(...)
Le pouvoir libyen se sert également de la téléphonie pour rebooster une popularité très altérée. L’opérateur Libyana, appartenant au gouvernement, a ainsi distribué gratuitement du crédit à ses clients(...)
Enfin, la téléphonie est également utilisée pour brouiller les pistes de l’opposition.(...)
« Les opérateurs téléphoniques sont souvent proches de l’Etat, ou alors ils lui appartiennent carrément. »
Photo d’un texto émis par Vodafone, en Egypte.Impossible donc de s’opposer à la diffusion de ces SMS.(...)
Les pouvoirs concernés semblent avoir oublié de prendre en compte un élément crucial : contrairement à la télévision ou à la radio, le téléphone portable est un média qui ne fonctionne pas en sens unique. Les protestataires peuvent organiser leur défense grâce à cette même arme, et ne s’en privent pas. (...)
