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Le campus de Dakar, entre rébellions et trafics
Article mis en ligne le 18 février 2011
dernière modification le 15 février 2011

L’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, plus grande fac d’Afrique de l’Ouest, accueille 70.000 étudiants. Trafic de chambres universitaires, commerce illicite, amphis surchargés, étudiants mécontents et marché de fournitures scolaires dans le « couloir de la mort »... Petite visite guidée d’une université qui oscille entre tension permanente et organisation de la débrouille.

Au cœur des mécontentements : les amphis surchargés, où il faut arriver deux heures à l’avance pour avoir une bonne place et pouvoir suivre le cours. Difficile aussi de travailler dans une chambre de Cité U surpeuplée, où certains travaillent pendant que le commerce de photocopies bat son plein. Le retard de versement des bourses suscite aussi régulièrement des manifestations. Avant les étudiants s’alignaient en file indienne pour récupérer les aides en liquide. Récemment, les bourses ont été « bancarisées ». Les banques préfèrent garder l’argent au maximum, et les retard de versements sont incessants.(...)

L’an dernier, des étudiants ont sequestré le recteur de l’université et saccagé son bureau. Auparavant, ce sont les restaurants privés du campus qui ont subi la colère des étudiants, quand ceux-ci ont découvert qu’on y servait de la viande avariée. Régulièrement, les forces d’intervention spéciales de la police s’affrontent dans le « couloir de la mort » avec les étudiants. Entre ligne de front et zone de melting pot, cette rue est à l’image de l’université : un espace de tension permanente, qui s’embrase au moindre conflit, et où chacun, au quotidien, fait de la débrouille un mode de vie.(...)

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