
Olivier Godard, directeur de recherches au CNRS, économiste du développement et de l’environnement, répond aux "sophistes" et aux "imposteurs" qui, de Claude Allègre à François Ewald, prétendent s’appuyer sur la science pour contester les études du GIEC sur le dérèglement climatique
...Ce qui est reproché à Allègre ce n’est pas d’avoir des idées et des opinions, aussi farfelues et brouillonnes soient-elles, mais d’usurper l’autorité de la science sans en respecter aucune des règles.
...Il est troublant de voir le succès des balivernes climato-sceptiques auprès de l’opinion et de certains médias tout frétillants de pouvoir mettre à terre ce qu’ils avaient porté, il y a peu, au rang des causes les plus élevées. Il est triste de voir une certaine intelligentsia, écrivains, "penseurs médiatiques", philosophes de salon, qui ne connaissent pas plus la science du climat que la science tout court, se rallier aux faussaires ou aux bouffons dans lesquels ils voient le nec plus ultra d’une science innovante qui ose renverser la pensée unique avec courage..
...Inversant les rapports du faux et du vrai et surfant sur les thèmes à la mode comme la déconstruction de la science et le débat public, l’imposteur et le sophiste en viennent à leur objet véritable : délégitimer à la racine des politiques publiques du climat...