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Le Monde
Le désarroi des pays producteurs de pétrole africains face à la chute des prix
Article mis en ligne le 14 mai 2020
dernière modification le 13 mai 2020

Dépendants de la manne pétrolière, le Nigeria, l’Angola, l’Algérie ou le Gabon se retrouvent en difficulté, leurs économies étant peu diversifiées.

Des champs pétroliers fermés, des investissements repoussés et des réservoirs de stockage pleins à ras bord… Depuis le déclenchement de la crise causée par le Covid-19 et la chute de 25 % de la demande mondiale en énergie, les pays africains producteurs de pétrole font face à une dépression sans précédent, fragilisés par le plongeon des cours du baril, qui ont été divisés par plus de deux depuis le début de l’année et oscillent entre 25 et 30 dollars. (...)

Au Nigeria, en Angola, en Algérie ou au Gabon, pays qui dépendent de cette manne, les budgets bâtis sur des prix nettement plus élevés sont réajustés en catastrophe. Pour ces Etats déjà fortement endettés, à l’exception de l’Algérie, l’ampleur du cataclysme dépendra de la durée de la pandémie. (...)

« L’une des priorités de la communauté internationale devra être de soutenir les pays dépendants des énergies en Afrique », prévient Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie. Le 1er mai, une réduction de la production mondiale de pétrole d’environ 10 millions de barils par jour (b/j) est entrée en vigueur à la suite d’un accord entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs principaux partenaires, dont la Russie. Une ultime tentative pour faire remonter les cours de l’or noir. (...)

Pour la deuxième fois en quatre ans, le Nigeria, première puissance économique du continent africain, s’apprête à entrer en récession. (...)

« Le coût de production est devenu plus élevé que le prix de vente. Ce qui augure des perspectives économiques sombres », note Malte Liewerscheidt

Le premier producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne veut emprunter 7 milliards de dollars pour faire face à la crise. (...)