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Le gouvernement décide de supprimer 475 des 8 400 postes de l’Office national des forêts : ambition écologique ??
/Maxime Combes , économiste
Article mis en ligne le 21 juin 2021

L’Office national des forêts va supprimer près de 500 postes en cinq ans

L’intersyndicale de l’ONF craignait depuis février une décision qui soit « de nature à amplifier gravement la dégradation des conditions de travail et à porter atteinte à la santé des personnels ». (...)

Cette annonce a été faite le 10 juin par les cabinets de différents ministères, dont celui de l’agriculture, ministère de tutelle de l’établissement, lors d’une réunion au sujet du prochain contrat d’objectifs et de performances (COP) sur la période 2021-2025.

« Les annonces qui nous ont été faites sont inacceptables ! », a déclaré la Fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR), selon laquelle une « contribution supplémentaire des collectivités au financement de l’ONF » a été demandée. « Le projet d’augmentation de la contribution des communes s’élèverait à près de 30 millions d’euros », a précisé la FNCOFOR. « Pour faire bon poids, le futur COP Etat-ONF prévoit la suppression de près de 500 emplois à temps plein à l’ONF. Payer plus pour avoir moins ! », a ainsi conclu la FNCOFOR.

Fin 2020, l’ONF comptait 8 400 employés, dont environ la moitié sont des fonctionnaires ou des contractuels de droit public. Les forêts publiques représentent environ 25 % des forêts françaises. (...)

« Dégradation des conditions de travail »

Cette annonce vient confirmer des craintes exprimées début février par l’intersyndicale de l’ONF, qui avait estimé que pareille décision était « de nature à amplifier gravement la dégradation des conditions de travail et à porter atteinte à la santé des personnels de l’ONF ».

L’intersyndicale avait notamment souligné que « le changement climatique et le dépérissement des forêts [allaie]nt nécessiter de plus en plus de travail pour assurer le suivi sanitaire et le renouvellement des peuplements forestiers ».

Le volet agricole du plan de relance engagé par la France pour faire face à la crise du Covid-19 prévoit 200 millions d’euros pour la forêt, dont 150 millions seront consacrés au reboisement de forêts parfois gravement touchées par la sécheresse et par des attaques sur les arbres d’insectes tels que les scolytes, des coléoptères qui creusent des trous dans les troncs fragilisés par la sécheresse. Ce budget tranche par son ampleur avec les moyens engagés ces dernières années pour le reboisement. (...)