
Le rôle de la France dans la surveillance du net en Libye vient de faire l’objet d’une question écrite adressée au gouvernement. Le député socialiste Christian Paul veut savoir si le gouvernement a donné son feu vert pour la vente et l’emploi de technologies permettant au régime libyen de surveiller les internautes.
(...)"Le droit à la connexion pour tous et les libertés numériques font aujourd’hui partie des principes que notre République doit défendre sans faiblir. Or, les inquiétantes révélations d’observateurs nombreux [...], conduisent à penser que des technologies françaises destinées à la surveillance des communications numériques, appelées Deep Packet Inspection (DPI), ont été vendues à la Libye, au cours des dernières années". (...)
"L’exportation de ces outils d’analyses des échanges numériques (messageries, réseaux sociaux...) commercialisées par les entreprises françaises doit à l’évidence être soumise au contrôle et à l’autorisation des autorités françaises, car ils sont assimilables à des armes technologiques" note le député de la Nièvre. Autrement dit, est-ce que le gouvernement a donné son feu vert pour de tels contrats avec la Libye ?
"Si ces technologies avaient été commercialisées sans l’aval officiel de l’Etat, quelles mesures le gouvernement entend-il prendre pour qu’à l’avenir, elles soient soumises à cette procédure, et ainsi, ne puissent être vendues à des régimes autoritaires ?" poursuit le député, qui demande également si ces technologies ont été proposées ou vendues à d’autres régimes du même acabit.
Affaire à suivre.