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Mediapart
Le « grand mensonge » de Donald Trump
#Trump
Article mis en ligne le 31 décembre 2022
dernière modification le 30 décembre 2022

Mediapart a traduit les huit chapitres qui composent le rapport final de la commission d’enquête de la Chambre des représentants sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Publié le 23 décembre, il pointe le rôle central de Donald Trump dans cette attaque menée par ses supporters, dont des milices d’extrême droite paramilitaires. Et montre comment il a préparé le terrain en propageant des rumeurs. Le tout pour essayer de renverser le résultat de la présidentielle et rester au pouvoir. Voici le chapitre 1.

À partir du 3 janvier, aux États-Unis, la Chambre des représentants passe sous la coupe des républicains. Ces derniers devaient tenter de discréditer le travail de la commission d’enquête de la Chambre des représentants sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, qui a publié le 23 décembre son rapport à l’issue de dix-huit mois de travaux, au cours desquels elle a tenu neuf audiences publiques et entendu quelque soixante-dix témoins.

Mediapart a traduit les huit chapitres du rapport. Leur lecture permet de comprendre la machination qui a abouti à l’attaque menée par des partisans de Donald Trump, dont des milices d’extrême droite. Le président sortant avait pendant des mois préparé le terrain, en dénonçant à l’avance une fraude à venir pour l’empêcher d’être réélu.

Le premier chapitre du rapport, que nous publions ci-dessous, détaille ce travail de sape de Trump avant le scrutin présidentiel de novembre 2020 pour entretenir ce que la Chambre désigne comme le « grand mensonge » : la volonté du dirigeant républicain de faire croire que l’élection sera truquée et que, s’il perd, il aura été victime d’une fraude massive.

Le soir même du scrutin, il alimentera ce poison, ne cessant de se répandre en accusations fausses. Lorsqu’une partie de son entourage – surnommée l’« équipe normale » – tente de lui montrer qu’il se trompe, il se tourne vers ceux qui sont prêts à reprendre ses sornettes, au premier rang desquels l’ancien maire de New York Rudolph Giuliani – qualifiés de « voiture de clowns » par le ministre de la justice de l’époque, William Barr. Tout était prémédité.

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