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la brique
« Le préfet veut-il ma mort ? »
Article mis en ligne le 15 décembre 2012

Ils sont toujours plus d’une centaine à poursuivre la lutte. Éparpillés aux quatre coins de la région depuis leur évacuation de l’Église réformée de Fives, les sans-papiers grévistes de la faim continuent leur bras de fer avec la préfecture... Alors que certain-es dépassent aujourd’hui leur quarante-troisième jour de jeûne.

Valenciennes, Dunkerque, Saint-Omer, Lens, Douai, Maubeuge, Calais, Fourmies... Depuis l’intervention de la police et du GIPN pour évacuer les sans-papiers du temple de Lille-Fives [1], les grévistes de la faim se sont dispersé-es dans les hôpitaux de la région. Au regard de leur état de santé, ils demandent à être hospitalisé-es. À défaut, certain-es sont placé-es en centre d’hébergement d’urgence ou dans des hôtels « sociaux » (parfois réquisitionnés par la préfecture, les mairies ou payées par les associations locales). Entre les mains du préfet, ils attendent que celui-ci prenne enfin ses responsabilités. (...)

En attendant que les journalistes fassent réellement leur boulot, les grévistes écopent et les organismes trinquent. Certain-es vomissent du sang, d’autres sont contraint-es d’arrêter la lutte pour ménager leurs reins. Pour les autres, la détermination demeure, mais les risques d’accident se font de plus en plus importants. Le préfet, dans sa grande mansuétude, promet de recevoir le CSP dans cinq jours (cinq jours !) pour étudier la liste des grévistes. En attendant, sa stratégie d’intimidation se poursuit par -4°c dehors et jusque dans les centres de rétention : dans la matinée de ce jeudi 13 décembre, deux autres grévistes étaient embarqués par la police devant le CHR Calmette. L’un d’eux, placé en centre de rétention, s’y trouve toujours (tandis qu’un autre a été libéré par le tribunal administratif ce vendredi). (...)