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Le printemps des chroniqueurs économiques
Article mis en ligne le 31 mai 2013
dernière modification le 29 mai 2013

Comme nous le soulignions déjà en décembre 2012, les chroniqueurs économiques des grands médias audiovisuels sont interchangeables [1] : ils partagent les mêmes points de vue sur « l’urgence des réformes » (forcément libérales), sur « le rôle de l’État » (forcément trop gourmand), sur « l’Allemagne » (forcément paradisiaque) et sur « la mondialisation » (forcément heureuse). Les crises à répétition, les défaillances d’un système économique et financier qui s’essoufle, l’échec des politiques d’austérité n’y font rien : les mêmes – toujours les mêmes – continuent de pérorer sans plier. Pendant que le printemps se fait attendre, les chroniqueurs économiques, eux, se font entendre…

Les médias de masse (radio et télévision) ne sont pas censés jouer le rôle de prescription que joue la presse écrite qui est aussi souvent une presse d’opinion. Pourtant, dès qu’il est question d’économie, le journalisme devient commentaire. Et l’éditorialiste se transforme en partisan. Partisan de l’économie de marché, de l’économie déréglementée et de l’Europe libérale… (...)

Toutes ces chroniques sont construites sur le même modèle : plutôt que d’informer sur l’état de l’économie ou du débat économique, leurs auteurs, pourtant journalistes de profession, se contentent, semaine après semaine, de faire valoir leur opinions tout en se faisant juges et prescripteurs des politiques économiques nécessaires à la France.

Et dès lors que tous ces chroniqueurs professent, à quelques nuances infimes près, le même libéralisme échevelé, six semaines (seulement) de leurs élucubrations dans les médias dominants se résument à un seul et même petit refrain, monotone et entêtant, celui du marché… Et tant pis pour l’objectivité journalistique, le pluralisme médiatique et le débat démocratique !