
Retraite à 66 ans, 500 000 emplois supprimés, 91 milliards d’euros d’économies : les mesures radicales annoncées à Londres relèguent les projets de Nicolas Sarkozy au rang de « réformettes ». Pourtant, au Royaume-Uni, grève et manifs ne sont pas à l’ordre du jour. L’opinion britannique soutient -pour l’instant- la politique d’austérité de son gouvernement.
Ils n’étaient que quelques dizaines à protester mollement, pancartes à la main, devant le Parlement de Westminster, lorsque George Osborne a dévoilé, mercredi 20 octobre, son plan de rigueur pour les cinq ans à venir. Les coupes à la hache annoncées par le ministre britannique des Finances sont les plus sévères depuis soixante ans.(...)
(...)Les subventions allouées au logement social vont être divisées par deux, les prestations sociales plafonnées, le chômage de longue durée rogné, les aides aux handicapés amputées. Le budget de la police va diminuer de 20%, celui des universités de 25% -mais les droits d’inscription vont s’envoler avec la suppression du plafond actuel de 3 500 euros par an.
Les collectivités locales (-28%) et la culture (-33%) sont les principales victimes de la rigueur qui, en revanche, épargne relativement les écoles, la santé et, plus surprenant, l’aide au développement, dont le budget va bénéficier d’une hausse de 37%. (...)