
Les États-Unis veulent rester le chien de garde du monde, peu importe si ce chien, aujourd’hui galeux et aveugle, n’est plus à la hauteur. Parfois, la sagesse et l’intelligence veulent qu’on se replie, mais l’Administration états-unienne, sous la houlette des industries de la finance et militaire, continue de prétendre dominer la planète.
(...) Après avoir décapité et mis à genoux la Libye, dans le but de fragiliser la région et d’isoler l’Iran, force est de constater que l’Occident est en très mauvaise position. Nous le savions déjà. Les pays membres de l’OTAN sont pris à la gorge. Leur économie subit les conséquences d’une crise savamment orchestrée par le monde de la finance. Et le symbole du monde des finances demeure encore à ce jour les États-Unis, à tort ou à raison… L’économie américaine va mal, l’Europe « tient encore le coup » sous la houlette d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, mais le chien de garde moribond ne s’avoue pas vaincu et menace de mordre : l’agence de notation américaine Standard & Poor’s menace de baisser la note de six pays de la zone euro notés AAA, dont la France et l’Allemagne. Les populations manifestent leur mécontentement en organisant une série de manifestations pacifiques connue sous le nom de mouvement des indignés. Nous nous devons de constater un ras-le-bol populaire généralisé de payer pour les frasques du monde de la finance, mais aussi une prise de conscience de ces mêmes populations que l’avenir du monde est désormais entre les mains de quelques milliers de financiers qui font l’ordre et la loi. L’intervention armée est certes utilisée, mais la véritable guerre se joue dans le monde de la finance. La menace de Standard & Poor’s en est la preuve flagrante. Et les populations sont les otages et les principales victimes de cette guerre. (...)