
Les Etats-Unis ne veulent pas que la gouvernance du Net tombe sous la coupe des Etats ou des opérateurs, en prévision des débats qui animeront la conférence télécoms de l’UIT à Dubai en décembre.
(...) La Conférence mondiale sur les télécommunications à Dubai en décembre doit examiner les régles établies en 1988 par l’Union internationale des télécommunications (UIT), une agence de l’ONU dont le siège est à Genève. Cette réunion où tout le Gotha mondial des télécoms sera présent, doit également aborder des questions relatives à la gouvernance de l’Internet. Elle pourrait aboutir à une régulation plus importante des Etats et des opérateurs sur le Net et donne déjà lieu à d’intenses débats en coulisses entre les acteurs concenés (Etats, opérateurs, acteurs du contenu web, régulateurs).
Le représentant américain a notamment exclu que la sécurité cybernétique tombe dans le domaine de compétence de l’UIT, estimant que ce n’est pas "l’instance appropriée pour s’en occuper". Il a aussi rejeté une demande récurrente des opérateurs européens (dont Orange), de pouvoir faire payer les transmissions de contenus appelant les uns et les autres "à ne pas tuer la poule aux oeufs d’or" par ce genre d’exigences.
Il a estimé que les régles en vigueur pendant un quart de siècle "ont été un grand succès" parce qu’elles ne concernent que "les grands principes" sans approche restrictive. (...)