Hommage aux femmes oubliées de l’Histoire de la Guerre Civile Espagnole et de la politique de répression du Général Franco
Comme le rappelle l’artiste et réalisateur Javi Larrauri, pendant la guerre civile espagnole opposant les républicains aux nationalistes, les femmes républicaines furent les grandes perdantes.
Non seulement elles perdirent les droits acquis pendant la Seconde République, mais les vainqueurs se chargèrent aussi de les punir cruellement et inutilement. Certaines de ces femmes étaient des militantes de gauche luttant pour la démocratie et les libertés d’autres étaient simplement de gauche ou de famille de militants de gauche et enfin d’autres ont été arrêtés pour rien.
Dans son film documentaire Mujeres republicanas, Javi Larrauri rend hommage à celles qui furent fusillées contre les murs des cimetières, celles qui gisent enterrées dans les fosses communes des caniveaux d’Espagne, celles qui moururent d’avitaminose dans les prisons franquistes, celles qui durent s’exiler, aux miliciennes qui marchèrent au front pour défendre la République, à celles qui collaborèrent en travaillant à l’arrière du front, aux guérilleras antifrancistes de l’après guerre ou qui servirent comme contact avec la guérilla, aux mères ou aux épouses de prisonniers républicains et surtout à celles dont l’histoire à oublié le nom, ces milliers de femmes anonymes dont on ne parlera jamais mais qui souffrirent tant sous la répression franciste.
Parmi celles-ci, les 17 roses andalouses et les 13 roses restent les plus emblématiques des victimes du fascisme et de la violence machiste. (...)
Les portraits et les initiales de Franco disparaissent peu à peu du paysage urbain espagnol. La guerre civile demeure pourtant un sujet tabou et il est dangereux de s’aventurer sur ce terrain miné au risque de réveiller de vieilles haines entre nationalistes et républicains et de déterrer de vieux cadavres tristement assasinés et refoulés.
Après la guerre civile Cambodge (1967-1975), l’Espagne est le pays qui compte le plus de disparus pendant la guerre civile (1936-1939) : 90 000, et 275 000 fusillés selon, l’archéologue, Juan Luis Castro.
Aujourd’hui, de nombreux personnes luttent pour resusciter leurs histoires et commémorer les morts de cette époque sanglante.