
Expulsées jeudi de leurs campements de fortune, les familles roms de Villeneuve d’Ascq jouent désormais au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. Jeudi soir, à la suite de l’expulsion, les associations qui leur viennent en aide ont organisé des campements provisoires
« Il fallait bien que l’on trouve des solutions, raconte le père Arthur. 150 personnes se retrouvaient à la rue. Je suis allé acheter une quinzaine de tentes en urgence. » L’Aréas a fait de même de son côté. « Les 130 Roms délogés de Villeneuve d’Ascq ont été séparés en deux groupes, explique le directeur de l’association, Patrick Vigneau. Une moitié est partie à Fives avec l’Aréas et l’autre à la citadelle avec l’Atelier solidaire et le père Arthur. » Un campement est ensuite installé sur un terrain près de la rue Jenner, à Fives. Il n’a tenu qu’une nuit, car la police est intervenue dès hier matin.
« Des riverains s’étaient inquiétés, se souvient Patrick Vigneau. Certaines familles roms ont donc décidé de se rendre en Belgique. D’autres sont parties de leur propre chef. Elles ont bien reçu le message des autorités et veulent se faire oublier. » Patrick Vigneau est inquiet et parle d’un « sentiment de grande solitude ». (...)