
La pluie, la neige, la grêle… Les précipitations pourraient bien être gouvernées par les bactéries. L’analyse de grêlons révèle qu’un nuage d’orage, un cumulonimbus, abrite une vie bactérienne presque aussi riche qu’une rivière. Les micro-organismes favoriseraient la formation des hydrométéores et donc des précipitations.
(...) Lorsqu’un orage éclate et que la pluie suit, des milliers de bactéries sont déversées sur le sol. Des chercheurs avaient déjà qualifié l’atmosphère de nid microbien. Ils avaient montré que les microbes pouvaient traverser le Pacifique, embarqués dans l’atmosphère et transportés par les aérosols. Beaucoup d’atmosphériciens soupçonnent en outre que ces bactéries peuvent jouer un rôle sur la météo.
Elles pourraient bien être le moteur de la pluie. (...)
Des chercheurs avaient déjà trouvé de la vie bactérienne absorbée par les nuages au sommet des montagnes, à plus de 40 km de leur lieu de vie. Cela donne à penser que l’atmosphère peut être un fil de connexion entre des écosystèmes éloignés. Les nuages peuvent être considérés comme des écosystèmes transitoires qui disperseraient dans le monde entier les bactéries les plus résistantes. D’après l’équipe de recherche, « les nuages d’orage sont parmi les habitats les plus extrêmes de la planète où la vie microbienne existe ».