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Association Autogestion
Les capitalistes nous coûtent cher : autogestion ouvrière et sociale !
Motion adoptée lors de la rencontre internationale des 8 et 9 juin 2015.
Article mis en ligne le 11 octobre 2017
dernière modification le 10 octobre 2017

Nous commençons ce débat au sein de notre Réseau et partons de diverses expériences sur l’autogestion et le contrôle ouvrier : depuis la gestion des fabriques occupées, l’organisation ou la création de coopératives, la production collective à la campagne, etc., jusqu’à d’autres expériences non nécessairement liées à la production mais à la vie quotidienne comme l’occupation des espaces publics et d’autres de logement collectif, un centre social de quartier, des potagers communautaires, des laveries communes, la participation à la décision des budgets municipaux, les assemblées populaires , les centres médicaux socialisés, etc.
Tout ce débat et toutes ces réalités justifient que dans le texte nous utilisions l’expression « autogestion ouvrière et sociale ».

Ce sont les travailleurs et les travailleuses qui produisent les richesses dans les processus productifs, de distribution et de reproduction mais les capitalistes et les classes dirigeantes se les approprient. La socialisation des ressources économiques impose une rupture et une transformation radicale dans la façon de s’organiser socialement : égalité, solidarité, liberté et coopération contre la compétitivité…

Nous défendons la socialisation des biens et des services publics et privés ; il s’agit par là de réaliser concrètement le droit à l’égalité entre tous et toutes. Pour aller vers cette socialisation, nous devons proposer explicitement leur autogestion, c’est-à-dire leur contrôle par la classe ouvrière (ce qui implique d’y travailler dès aujourd’hui) ; Il s’agit d’imposer par la lutte des avancées en ce sens.

Nous soulignons l’importance de conquérir et développer des contre-pouvoirs sur les lieux de travail et de vie. Il y a un lien décisif entre ces contre-pouvoirs quotidiens et la construction autogestionnaire. (...)

Notre projet se concrétise dès aujourd’hui par l’exigence d’une autre répartition des richesses et du travail, par la revendication d’une production qui réponde aux nécessités de la société (ce qui suppose de prendre en compte les impératifs écologiques, la reconversion de certaines activités, l’utilité sociale de la production).

Généraliser dès maintenant et partout où c’est possible des pratiques autogestionnaires, c’est ouvrir le chemin vers la transformation sociale.

À partir de ces points, de nos discussions et de nos échanges, le Réseau poursuivra un travail de débats et d’ancrage dans ses pratiques des conceptions autogestionnaires ouvrières et sociales qui nous sont communes et que nous voulons étendre.

Plusieurs des organisations membres du Réseau publient régulièrement des tracts, journaux, affiches, autocollants qui rappellent cette évidence trop souvent masquée par d’autres organisations syndicales, toujours combattue par le patronat et ses allié-es, et parfois oubliée par nous-mêmes car nous sommes trop pris par les réponses immédiates aux perpétuelles attaques patronales : les capitalistes nous coûtent cher !

Réaffirmer cela, c’est replacer notre combat syndical dans sa perspective historique et rappeler nos aspirations fondamentales.

Le « coût du travail » est un argument patronal fallacieux ; ce qui coûte à la société, c’est le capitalisme et les capitalistes.