
La société de contrôle est avancée. Alors qu’en France la Loppsi promet d’embaucher des « citoyens volontaires » au service de la police et de la gendarmerie, au Pays-Bas, un programme semblable s’est mis en place, à très grande échelle, puisqu’il mobilise rien de moins de 400 000 personnes pour à peine 17 millions d’habitants, ça en fait...
Mais faut-il s’en étonner ? Dès lors que la police offre aux maniaques de « sécurité » la possibilité de se défouler, il est à craindre qu’il en apparaisse – et quand on leur donne des ipod ou des casquettes de flics en prime…
La Loppsi fait mieux : elle les rémunère. Par contre, on ne donne pas de statistiques sur le taux de réponse de la « citoyenneté »… Espérons que c’est parce que le dispositif fait un flop, mais il est à craindre qu’au contraire celui-ci puisse bénéficier d’un bel encouragement avec l’intensification de la crise.
On nous excusera de reproduire, ci-dessous, la propagande du ministère de l’intérieur – et on aura compris j’espère qu’il ne s’agit là que de rendre la honte plus honteuse en la livrant à la publicité… (...)
Certaines missions de police touchent à des domaines si délicats de la vie publique et privée qu’elles devraient être confiées uniquement à des professionnels rigoureusement soumis au contrôle démocratique. Et non pas abandonnés aux citoyens, si motivés et si bien intentionnés soient-ils… Qui portera les responsabilités d’une « bavure » ? Et plus fondamentalement, n’est-ce pas une des tâches fondamentales d’un Etat que d’assurer l’équilibre entre ordre public et vie privée, entre sécurité collective et libertés individuelles ?