
Le rapport, intitulé « Libérer les aspirations », relève notamment que les journalistes nés depuis 1970 sont pour la plupart issus des classes moyennes aisées [middle class], voire de la grande bourgeoisie [upper middle class]. Et la profession de journaliste se classe au troisième rang des professions les plus fermées socialement, juste derrière les médecins et les avocats.
...Si, de plus en plus, les journalistes sont issus d’une classe sociale ou d’un segment de la société privilégié, il est probable que même les meilleurs d’entre eux ne remettront pas en question les grands récits qui ont trompé les classes populaires depuis des décennies : le profit maximum prime sur un traitement juste et équitable, ce qui est bon pour les affaires est toujours bon pour l’Amérique, et ainsi de suite.
Au bout du compte, on aura plus d’articles qui omettent de remettre en question ces postulats fondamentaux, et qui réduisent forcément le travailleur à un banal dispositif anecdotique, tremplin narratif vers les gens et les enjeux « vraiment importants ».