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Les députés ont approuvé le projet de loi sur le renseignement
Article mis en ligne le 16 avril 2015

Les députés ont adopté le texte du projet de loi sur le renseignement. Protestations, inquiétudes et manifestations n’ont pas changé la donne.

Comme on s’y attendait, l’Assemblée nationale a adopté dans la soirée du 15 avril 2015 les mesures sur la surveillance des données Internet du projet de loi sur le renseignement, en y intégrant un amendement du gouvernement visant à apaiser les inquiétudes des hébergeurs de ces données.

L’article 2 du projet de loi discuté en première lecture par les députés, impose aux opérateurs télécoms, aux hébergeurs et aux grandes plates-formes Internet un dispositif d’analyse automatique des données (un algorithme) destiné à « révéler une menace terroriste », que ses opposants ont qualifié de « boîte noire ».

Il a été adopté par 25 voix pour (19 socialistes, 3 UMP, 1 UDI et 2 écologistes) contre 5 (2 écologistes, 1 communiste et 2 UMP). Des socialistes comme Christian Paul et Aurélie Filippetti, qui avaient exprimé lors du débat des réserves ou critiques sur le dispositif n’ont pas participé au vote.
Les hébergeurs, qui menaçaient de délocaliser leurs activités, souhaitaient notamment « que l’on puisse garantir qu’il n’y aura pas d’intrusion massive dans les contenus », a indiqué le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve après une rencontre entre leurs représentants et le gouvernement dans la matinée. L’amendement présenté par le ministre et adopté par les députés permet aux opérateurs de distinguer eux-mêmes « les métadonnées et les contenus ».

Un autre amendement gouvernemental, qui devrait être débattu jeudi, prévoit que les dispositions sur l’algorithme s’appliqueront jusqu’au 31 décembre 2018, afin de permettre alors une évaluation du dispositif.

Les députés ont aussi adopté, à main levée, l’article 3, qui prévoit les conditions de recours à des appareils permettant la localisation, la sonorisation de lieux et de véhicules, ainsi que la captation d’images et de données informatiques.

Un débat tendu

Au cours d’un long débat souvent très tendu, les garanties données par le gouvernement n’ont pas convaincu les opposants à l’utilisation de l’algorithme. Sur le plan des libertés, la simple collecte des métadonnées, ont souligné plusieurs députés, est aussi intrusive que l’accès aux contenus. (...)