
Ces derniers mois, le directeur des rédactions du Parisien et ses adjoints ont multiplié les prises de positions et unes en faveur de la réforme du code du travail engagée par le gouvernement d’Emmanuel Macron. Mais ces prises de positions ne font pas l’unanimité au sein de la rédaction ; elles ont même conduit les journalistes à s’exprimer massivement pour la suppression de l’éditorial qui figure en seconde page du quotidien.
Les premiers tirs de barrage du Parisien en soutien de la réforme du code du travail ont débuté dès la fin du mois d’aout. En l’espace d’une semaine, ce sont le président du Medef, Pierre Gattaz, puis la ministre du travail, Muriel Pénicaud, qui s’affichent en une du quotidien (29 aout et 3 septembre). Le premier lance un tonitruant « Surtout ne lâchez rien ! » adressé au gouvernement. La seconde se montre rassurante face aux lecteurs du quotidien : « La France ne sera pas le pays du travail low-cost ». (...)
Mais la chefferie éditoriale du quotidien, détenu depuis deux ans par Bernard Arnault, ne s’en tient pas à donner des tribunes aux principaux instigateurs de la réforme du code du travail. Elle se fend, pour chaque numéro, d’un éditorial qui fait les louanges des projets gouvernementaux. (...)