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Slate.fr
Les entreprises veulent des gens intelligents qui n’utilisent pas leur capacités de réflexion
Article mis en ligne le 5 septembre 2016
dernière modification le 30 septembre 2016

C’est un paradoxe que découvrent à chaque automne de nombreux jeunes diplômés.

C’est une des réalités cruelles du monde du travail : alors qu’à chaque rentrée, des jeunes gens brillants et (sur-)diplômés font leurs premiers pas en entreprise, ils se rendent rapidement compte que si c’est grâce à leur intelligence et leurs capacités de réflexion qu’ils ont été recrutés, personne ne s’attend à ce qu’ils utilisent ce potentiel une fois en poste.

C’est ce que le spécialiste des comportements en organisation André Spicer nomme le « paradoxe de la stupidité », qui veut que les plus aptes se retrouvent dans des environnements où leur adaptation passe par une désactivation de leurs capacités à prendre du recul sur la situation. (...)

« En évitant de trop réfléchir, écrit le chercheur, [les salariés] peuvent se concentrer sur la résolution des problèmes. Contourner le type de questions dérangeante que la réflexion peut mettre en lumière autorise les employés à éviter les conflits avec leurs collègues. »

Le paradoxe veut donc que des gens par ailleurs intelligents et conscients de l’absurdité de la situation à titre individuel acceptent un fonctionnement collectif basé sur la stupidité comme ligne de conduite des organisations.
La mauvaise pratique des « best practices »

Plus généralement, le chercheur brocarde la manie des organisations pour la culture du management de la productivité, qui pousse périodiquement ces dernières à investir dans l’image de marque, les formations au leadership, les « best practices » ou la culture d’entreprise, autant d’activités dépensières en ressources financières et humaines, qui sont souvent dénuées d’efficacité si on en croit l’auteur.
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