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Les femmes en première ligne pendant la crise mais oubliées de la relance, selon un rapport
Article mis en ligne le 1er avril 2021

Un rapport publié ce lundi par la Fondation des femmes dénonce des mesures gouvernementales qui ne prennent pas en compte les femmes, "en première ligne" pendant la crise sanitaire, mais "oubliées" de la relance économique

La crise sanitaire a été un "accélérateur d’inégalités"entre les femmes et les hommes, selon un rapport de la Fondation des femmes publié ce lundi. Alors que les 100 milliards prévus pour relancer l’économie pourraient permettre de "rectifier le tir", cette question n’a pas été prise en compte par le gouvernement qui a "favorisé les secteurs plus masculins".

La crise sanitaire a creusé les inégalités de genre

Les femmes ont été les grandes perdantes de la crise sanitaire sur le plan économique. Pendant le confinement, d’abord, qui "aurait pu être l’occasion de rebattre les cartes", regrette Margaux Collet, co-rédactrice du rapport, interrogée par France Inter. Finalement les femmes se sont occupées des enfants deux fois plus longtemps que les hommes et elles sont deux fois plus nombreuses à s’être arrêtées de travailler.

Sur-représentées dans les emplois précaires, elles subissent de plein fouet la crise économique. (...)

mais elles le sont plus particulièrement dans les secteurs les plus touchés par la crise : hôtellerie, restauration, commerce, culture", ajoute le rapport.
Les femmes "félicitées" puis "oubliées" (...)

Des secteurs d’avenir financés, mais très peu féminisés

Dans son plan de relance, le gouvernement mise particulièrement sur l’économie de l’écologie, à laquelle il veut consacrer 30 milliards d’euros. Or, _"_les métiers verts sont quasiment non mixtes : les femmes ne représentent que 16% des employé.e.s", souligne le rapport. Idem dans le numérique, auquel 7 milliards d’euros seront consacrés. (...)

Problème : il n’est visiblement pas prévu de "financer la formation et la reconversion des femmes vers les filières d’avenir", comme le souhaiterait la Fondation. D’ailleurs, l’égalité entre les femmes et les hommes n’a pas été intégrée dans les préoccupations du gouvernement concernant la relance. Le collectif Les Glorieuses, s’est ainsi aperçu que le mot "femmes" n’est même pas mentionné dans le dossier de presse de France Relance. (...)

"On va continuer à aggraver ces inégalités qui existaient avant la covid, et qui se sont renforcées pendant le confinement et la crise économique", dénonce la présidente. Selon ONU Femmes, au niveau mondial, la pandémie pourrait anéantir 25 années de progrès en matière d’égalité professionnelle femmes-hommes. (...)

Pour prendre en compte cet enjeu au niveau national, la Fondation des femmes demande notamment _"que les aides du plan de relance soient conditionnées au respect de l’égalité femmes-hommes". "Ce serait extrêmement incitatif pour les entreprises", insiste Marie-Cécile Mailfert qui alerte sur une relance qui se ferait "sur le dos des femmes : Nous pourrions le payer cher dans les années à venir, car lorsque les femmes décrochent, c’est une avalanche de précarité qui s’en suit, notamment parce qu’elles sont à la tête de nombreuses familles monoparentales. Ce sont donc des générations qui pourraient être impactées. Alors, avec ce rapport, on tire la sonnette d’alarme."_