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Les grandes multinationales espionnent les mouvements écologistes
Article mis en ligne le 9 décembre 2013
dernière modification le 6 décembre 2013

Un récent rapport montre que nombre de très grandes entreprises recourent régulièrement avec des agences d’espionnage pour surveiller les associations environnementales et altermondialistes.

Un nouveau rapport du Center for Corporate Policy (CCP) à Washington apporte des preuves multiples qui montrent comment certaines des plus grandes sociétés du monde ont établi un partenariat avec des entreprises privées de renseignement et avec les agences de renseignement du gouvernement américain, dans le but d’espionner des activistes et des associations à but non lucratif, principalement celles qui défendent l’environnement.
Ce rapport s’appuie sur un large éventail de données publiques, comme des procès ou des enquêtes journalistiques. Il dresse le tableau inquiétant d’un programme d’espionnage industriel mondial hors de contrôle, montrant que jusqu’à un quart des activistes sont peut-être des espions privés infiltrés.

Le rapport montre que le fait qu’une action de protection de l’environnement « ... diminue ou même simplement menace les actifs ou l’image d’une entreprise », suffit pour justifier un espionnage corporate.

Greenpeace est l’un des groupes le plus souvent ciblé, et par différentes entreprises. Dans les années 1990, Dow Chemical, le plus grand producteur de chlore dans le monde, a fait espionner Greenpeace par la firme de sécurité privée Beckett Brown International (BBI), en raison de la campagne de l’association contre l’utilisation de chlore pour la fabrication du papier et du plastique.

Entre autres actes d’espionnage on remarque “le vol de documents dans les poubelles, l’infiltration d’agents au sein des groupes, l’espionnage des bureaux, écoutes téléphoniques de militants, et des réunions confidentielles. »

D’autres bureaux de Greenpeace en France et en Europe ont été piratés et espionnés par des sociétés privées de renseignement français à la demande d’Électricité de France, le plus grand opérateur mondial de centrales nucléaires, détenue à 85% par le gouvernement français.

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