
Réunies au sein de l’UFE, les grandes sociétés productrices d’électricité, dont EDF et GDF Suez, ont publié des scénarios sur l’évolution de la part du nucléaire à l’horizon 2030. Elles veulent ainsi aider les politiques à prendre des décisions « cohérentes
(...) Alors que la campagne de l’élection présidentielle a déjà commencé, les industriels de l’électricité ont voulu signifier aux candidats que le tempo « politique », qui est de quelques années, n’est pas le même que le temps « électrique » ou le temps « écologique », qui sont des temps longs. « Il faut des décennies pour modifier de manière significative un mix de production électrique ; il en faut autant, sinon plus, pour modifier un parc d’usages à l’aval dans les logements, les immeubles de bureaux, voire dans les usines », écrit l’UFE dans une étude qu’elle vient de publier (voir le document complet). (...)
L’UFE a donc élaboré des scénarios à l’horizon 2030 qu’elle soumet aux politiques pour les aider dans leurs décisions.
Trois scénarios de production ont été définis pour 2030 :
– Le premier est un scénario « 70% nucléaire » : il prévoit notamment la prolongation du nucléaire actuel de 40 à 60 ans. Toutes les centrales sont prolongés et 3 000 MW nouveaux sont mis en service
– Le second est un scénario « 50% nucléaire » . La puissance installée en nucléaire est ramenée à 40,7 GW. Rappelons que Francois Hollande s’est fixé 50% en 2025 pour la part du nucléaire dans le mix électrique et ce scénario lui parait partticuilièrement adressé...
– Enfin, le troisième est un scénario « 20% nucléaire » dans lequel toute tranche nucléaire existante est systématiquement fermée à son 40ème anniversaire. (...)