
L’union fait la force. Encouragés par l’exemple allemand, les éditeurs de presse français et italiens souhaitent également voir émerger une législation taxant les moteurs de recherche et agrégateurs qui indexent leurs contenus. Ils se sont rencontrés mercredi afin de mieux se coordonner et accroître la pression sur Google, principal moteur de recherche en France, en Allemagne et en Italie.
Les médias français oseront-ils suivre l’exemple de leurs confrères brésiliens, qui ont choisi de ne plus être référencés dans le portail d’actualités de Google ? Seuls, sans doute pas. Mais à plusieurs, peut-être. La presse hexagonale compte en tout cas trouver des partenaires en Europe pour faire plier le moteur de recherche et l’obliger à payer pour indexer les articles. (...)
En Italie, en Allemagne et en France, le constat est même. Il y a "une captation de la valeur de leurs contenus numériques par les seuls acteurs technologiques, qui rend impossible l’équation du modèle économique pour leurs activités en ligne", écrivent les éditeurs de presse. Or cette captation associée à la crise économique sape "leur fonction d’intérêt général essentielle à la vitalité démocratique", jugent-ils.
Il convient donc de "créer des relations économiques équilibrées entre les titulaires de droits sur les contenus d’information et les acteurs technologiques" en mettant en place "les mesures indispensables pour assurer la pérennité de la société de l’information". Italiens comme Français comptent bien pousser pour que leur législateur s’inspire du cas allemand. (...)