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Rue 89
« Les lanceurs d’alerte ne font que leur devoir de citoyens »
Article mis en ligne le 15 février 2014
dernière modification le 9 février 2014

Ellsberg, Vanunu, Manning, Snowden, Frachon, Vasseur... Les noms des lanceurs d’alerte, (traduction française du « whistle blower » américain) ont progressivement pris une place centrale dans l’actualité. Les révélations d’Edward Snowden sur l’espionnage de masse de la NSA américaine en sont la dernière illustration.

Pour autant, le phénomène des lanceurs d’alerte reste mal compris et objet de controverse. Au moment des révélations de WikiLeaks, on a pu entendre le mot de « délation », Snowden est accusé de « trahison »...

Florence Hartmann a choisi de raconter les parcours, les histoires, les motivations d’une série de lanceurs d’alerte dans un livre paru cette semaine. Cette ancienne journaliste du Monde sait de quoi elle parle : en 2008, elle a été jugée par le Tribunal pénal international où elle a un temps travaillé au bureau du procureur, pour avoir violé la confidentialité de décisions de la cour.

Elle est toujours sous le coup d’une condamnation à une amende qu’elle a refusé de payer, transformée en sept jours de prison qu’elle refuse, et la France avec elle, d’aller effectuer dans la même prison que les criminels de guerre d’ex-Yougoslavie qu’elle dénonçait dans ses reportages...

Florence Hartmann ne se considère pas comme une « lanceuse d’alerte », mais cet épisode l’a assurément poussée à s’intéresser à ce phénomène déjà ancien – le concept a été forgé dans les années 70, lorsque l’Américain Daniel Ellsberg a révélé les documents du Pentagone sur la guerre du Vietnam –, mais qui a pris de l’ampleur ces dernières années avec les révélations de WikiLeaks ou celles de Snowden, en passant, en France, par la révélation des effets du Médiator ou les conditions de vie en prison. (...)