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Basta !
Les monnaies locales, un moyen efficace pour lutter contre la spéculation financière et les délocalisations ?
Article mis en ligne le 12 novembre 2017
dernière modification le 10 novembre 2017

Voilà maintenant sept ans que la première monnaie locale complémentaire, l’Abeille, a été lancée en France. Créées après la crise financière pour encourager l’économie locale et les bonnes pratiques environnementales, dynamiser les territoires tout en freinant la spéculation, elles sont aujourd’hui plusieurs dizaines en France.

Une première carte de paiement a même été lancée en Eusko, la monnaie locale des Pays Basques. D’autres villes et régions, en Angleterre ou en Allemagne, connaissent aussi un essor de ces monnaies citoyennes. En France, le ministère de l’Economie et des Finances va-t-il encourager cette innovation ou l’entraver ?

La Cagnole, le Cep, la Doume, la Gonette, le Grain, la Maille, la Miel, la Pêche, la Roue... Plus de 40 monnaies locales circulent aujourd’hui en France, et une trentaine de plus sont en cours de cr6éation (...)

Cette envie de relocaliser l’économie s’accompagne d’une volonté d’encourager des modes de production et de consommation plus écologiques. Les entreprises et commerces qui s’inscrivent dans le processus sont poussés à changer leurs pratiques, en utilisant davantage de produits locaux. Une manière de contribuer à retisser des liens de confiance entre particuliers, commerçants et entreprises. Ces dernières doivent signer une charte d’engagements pour intégrer le réseau. (...)

Alors que s’amorce la reconnaissance institutionnelle des monnaies locales, ses promoteurs se heurtent également à la question de leur financement. Euskal Moneta, l’association qui coordonne la gestion de l’Eusko, ne dispose à ce jour que d’emplois aidés remis en cause par la politique gouvernementale actuelle. « L’association n’a pas de ressources suffisantes pour payer ses huit salariés, s’inquiète Xebax Christy. Cela peut mettre en cause le développement du projet. » Françoise Lenoble se veut néanmoins confiante : « Quelles que soient les difficultés, chacun peut s’interroger sur ce qu’il peut faire au quotidien pour améliorer la situation. Choisir d’aller chez les petits commerçants, s’appuyer sur une monnaie locale, c’est un beau premier pas. »