
Ça y est, c’est officiel, le pic de pollution aux particules fines qui a touché la région parisienne est élucidé, le principal coupable est trouvé … c’est le trafic routier (pour plus d’information voir la synthèse de AirParif). La surprise est de taille après que certains « experts » ont essayé d’expliquer que la cause principale venait des centrales charbon de notre voisin allemand.
Cette rumeur tombait bien, quelques jours après l’anniversaire funeste de Fukushima, pour apporter la preuve que le charbon n’était pas une alternative crédible pour en finir avec le nucléaire. Finalement, il n’en est rien.
Aux risques nucléaires, le Parti Pour La Décroissance lui préfère le charbon, qui couplé aux énergies renouvelables, à la sobriété et à l’efficacité énergétique, représente la seule voie pour une sortie rapide des nucléaires et pour amorcer une transition énergétique réaliste et sans danger.
La lutte contre l’invasion ponctuelle des particules fines remet sur le devant de l’actualité le débat sur la pollution, ce qui prouve qu’à toute chose malheur est bon. Dès lors, il convient de rappeler à cette occasion que des pollutions plus importantes sont largement occultées par les écologistes au pouvoir : 1. Les produits de l’agriculture industrielle qui constituent une pollution permanente par les aliments que le public ingère quotidiennement 2. L’industrie nucléaire qui constitue la pollution potentielle la plus grave et la moins maîtrisée de toutes. Luttons pour que ces deux dangers majeurs soient pris en compte par le pouvoir, au moins au même niveau que les particules fines ponctuelles.
Justement, une solution apportée pour réduire la pollution aux particules fines a été de réduire drastiquement le trafic automobile et la gratuité des transports en commun : preuve que les pouvoirs publics ont encore la possibilité de prendre des mesures draconiennes en cas de crise. Nous posons la question : pourquoi attendre un prochain pic de pollution ? Pourquoi ne pas anticiper aujourd’hui des mesures pour freiner la circulation automobile, pour se déplacer autrement ? Commencer ainsi permettra de se poser la question du sens des déplacements de façon moins douloureuse que lorsque nous serons dos au mur. (...)