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Les petits forçats du journalisme
Article mis en ligne le 24 juin 2018
dernière modification le 23 juin 2018

À l’heure où lycéens et lycéennes s’arrachent les cheveux pour trouver leur orientation, Challenges, BFM, Le Figaro et L’Express révèlent une information de taille, émanant du site de recherche d’emploi Qapa : « Journaliste est le métier qui recrute le moins en 2018 ». Si les contours de la profession ne se réduisent pas à la possession de la carte de presse, force est de constater que le nombre de sésames délivrés par la Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels (CCIJP) ne cesse de baisser depuis 2012.

Une diminution du nombre de journalistes encartés qui s’explique en partie par des conditions d’embauche qui répondent de moins en moins aux critères de délivrance de la carte édictées par le CCIJP : « Il faut exercer la profession depuis trois mois au moins consécutifs, et tirer de cette activité le principal de ses ressources, c’est-à-dire, plus de 50 %. Naturellement, les fonctions exercées doivent être de nature journalistique. Enfin, l’employeur doit être une entreprise de presse (écrite ou audiovisuelle) ou une agence de presse agréée. »

Précarité galopante, augmentation de la part d’employeurs qui recourent à l’auto-entreprenariat [1], activités difficilement assimilables à du journalisme, travail bénévole, sont autant de contraintes qui pèsent sur les aspirants au métier. (...)

« Adaptabilité » et « polyvalence » sont devenus les maîtres mots dans bon nombre de secteurs professionnels. Le journalisme n’échappe pas à la règle. Et l’arrivée du numérique a sans doute accéléré le processus (...)