
À peine terminée l’euphorie finale de la COP 21, la logique administrative sans concession reprend ses droits : deux décisions judiciaires, confortant deux projets climaticides, viennent contredire les déclarations de François Hollande « la révolution sur le changement climatique » lors de l’assemblée finale au Bourget.
À Notre-Dame-des-Landes, le 25 janvier le TGI rend sa décision, celle d’expulser les quatre fermes et les onze familles « historiques » de la ZAD (zone à défendre) et le 28 janvier, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise annonce l’annulation de l’abrogation du permis de Montélimar d’exploration de gaz de schiste, octroyé en mars 2010 à Total.
Les citoyen·e·s n’ont pas attendu pour organiser la riposte, à la mesure des enjeux qui se cachent derrière ces décisions. D’une part derrière les grands travaux pharaoniques sont calamiteux pour l’environnement, les terres nourricières, les finances publiques. D’autre part, on promeut et on facilite les technologies les plus folles car les moins maîtrisées et qui ont des impacts environnementaux, sanitaires et sociaux désastreux. Mais les citoyen·e·s se rebellent. Les deux mobilisations d’ampleur nationale organisées pour fin février le démontrent bien, une à chaque bout de la France : le 27 à Notre-Dame-des-Landes contre les expulsions et contre le projet d’aéroport, le 28 à Barjac dans le Gard contre le permis de Total et pour l’abrogation définitive de tous les permis.
Loin d’être concurrentes, nos luttes sont solidaires et se répondent. Ce 28 février, nous saurons créer des ponts visibles. (...)