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Les repentis du FN en témoignent : ça sent encore plus mauvais de l’intérieur
Article mis en ligne le 18 mars 2014
dernière modification le 15 mars 2014

Ils ont cru ou voulu croire que le Front national, de père en fille, était devenu fréquentable depuis trois ans. Ils en ressortent horrifiés par les fauteurs de haine qu’ils ont dû côtoyer.

Présidente du Front national depuis janvier 2011, Marine Le Pen n’a pas ménagé sa peine pour « dédiaboliser » la formation politique fondée par son père il y a plus de quarante ans. Ce travail de « normalisation » s’est traduit, depuis trois ans, par un lissage du discours public de ses leaders, mais aussi et surtout par le débauchage de nombreuses personnalités qui s’étaient parfois révélées très critiques avec ce parti dans le passé.
 Ces efforts devaient contribuer à redorer le blason du parti. Ils se sont accompagnés d’une intense campagne d’intimidation des médias, qui se sont retrouvés menacés de poursuites s’ils continuaient à désigner « le Front » comme une formation d’extrême droite.

Des témoignages concordants

Cette apparente « refondation » aura fait long feu. Depuis quelques semaines, l’image du FN est en effet sérieusement écornée par une série de révélations provenant de « repentis » du lepénisme. Des dizaines d’anciens militants frontistes, séduits un moment par le « changement de ton » de la présidente de ce parti, en ont démissionné ces derniers mois.

Ils déclarent tous avoir constaté in situ que le ravalement de façade du FN ne s’est accompagné d’aucune remise en question idéologique. Tous décrivent un « choc de réalité ». Leurs témoignages concordants décrivent le recours banal à une terminologie raciste au sein même de l’appareil. Terminologie qui tranche avec les déclarations publiques des figures médiatiques du parti, qui ont pris grand soin de se démarquer des outrances verbales de Jean-Marie Le Pen. (...)