
En visite sur l’île de La Réunion, Emmanuel Macron a fait l’objet d’une Une acerbe du JIR (Journal de l’île de La Réunion) qui titrait « Pour l’instant, c’est du vent ». Réponse immédiate : le quotidien régional a été mis à l’écart d’un déplacement du président. Nouvel exemple du rapport contrarié du pouvoir à la liberté de la presse…
Le 24 octobre, le JIR publiait une Une mordante concernant la visite présidentielle dans le département d’outre-mer [1] :

(...)
La réaction de l’équipe présidentielle ne s’est pas faite attendre : suite à la publication de cette Une, l’Élysée a mis à l’écart le quotidien d’un déplacement organisé dans le quartier des Camélias à Saint-Denis. Le quotidien ne s’est pas démonté pour autant. Dans le numéro du 25 octobre, il publie une page blanche à propos de la visite présidentielle :
Ainsi qu’un éditorial dont nous reproduisons l’introduction ci-dessous :
Vous trouverez aujourd’hui dans nos colonnes une page blanche. Pour marquer le coup et faute de mieux. Nous aurions beaucoup aimé vous raconter les poignées de mains, les tapes dans le dos et les bises aux matantes émoustillées. Le Président de la République s’est offert hier matin une visite, improvisée, aux Camélias. Mais nous n’avons pas été conviés à couvrir cette séquence. Le gratin de la presse nationale y était, nos confrères de la presse locale, aussi. Mais pas nous. (...)
(...) On le savait déjà, Emmanuel Macron aime la presse… lorsqu’elle est servile. Et il faut bien dire qu’il est servi par une partie de la presse quotidienne régionale qui ne manque pas l’occasion de se plier à ses exigences. L’exemple du JIR montre cependant que tous les titres de la presse régionale ne sont, heureusement, pas tous aux ordres.