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Les risques professionnels des journalistes
Article mis en ligne le 8 juillet 2021

Les journalistes doivent faire face aux risques psychosociaux et physiques d’une profession soumise au stress à la fois de la rapidité et de la qualité de l’information à délivrer, aux dangers des déplacements fréquents, notamment en zones de conflits armés, ou proches de catastrophes ou d’accidents, d’attentats ou relatifs à des faits divers dramatiques...

Les journalistes exercent un métier soumis à des contraintes physiques, organisationnelles et relationnelles susceptibles de générer des risques lorsque ces situations dangereuses ne font pas l’objet d’une prise de conscience et de mesures de prévention adéquates, ce qui est fréquent : l’excès de charge mentale qui génère ces conditions de travail stressantes, sont en particulier responsables de risques psychosomatiques (maladies cardio-vasculaires, troubles musculo-squelettiques, troubles gastro-intestinaux, états d’anxiété et dépressifs, addictions). Par ailleurs, pour les postes sédentaires, soumis à différentes sources de bruit (usage intensif du téléphone…), aux contraintes visuelles et ergonomiques du travail sur écran, à des astreintes de productivité, de contrôle, dans des locaux confinés, le journaliste est exposé principalement à des risques de troubles visuels, auditifs et musculo-squelettiques.

Les principaux risques du métier de journaliste

Les journalistes sont des acteurs essentiels des processus d’information des citoyens, que cette information soit politique, sociale, économique, événementielle, technique, sportive, artistique … : investigation, recueil, compilation, analyse et synthèse, puis mise en forme et mise à disposition des différents médias qui les communiquent sous diverses formes (écrite, audiovisuelle, internet), par l’intermédiaire des entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques ou agences de presse. (...)

Le contact direct et fréquent avec des événements dramatiques (catastrophes naturelles, industrielles ou humanitaires, accidents, attentats …) soumet le journaliste à des manifestations d’usure professionnelle : on parle de stress vicariant pour désigner ces troubles compassionnels. Le traumatisme dit « vicariant » résulte d’une surcharge émotionnelle résultant d’une profession au contact permanent avec des personnes en détresse (cadavres, blessés, sinistrés, victimes etc.) ou le journaliste est confronté à des situations faisant éprouver des émotions intenses. Ces confrontations constantes avec la souffrance d’autrui, à l’exposition répétée à la vision et/ou aux récits d’accidents ou d’actes de violence … peuvent être à l’origine d’une souffrance psychologique plus ou moins importante et plus ou moins tardive appelée traumatisme vicariant (ou secondaire par effet de contagion du traumatisme). Les effets de la traumatisation vicariante se cumulent avec le temps et peuvent conduire à l’état de stress compassionnel.
De plus, la violence personnellement adressée au journaliste, agressions verbales ou physiques causées par des personnes présentes sur les lieux (hooligans, manifestants, « casseurs », témoins interviewés …), constitue aussi un risque et induit un stress important lors d’agressions régulières et répétées.
Les conséquences de l’exposition à ces agressions psychiques et physiques sont évidemment exacerbées pour les reporters de guerre et il faut en particulier considérer les effets induits qui peuvent survenir après le conflit et pas seulement ceux pendant la présence sur le terrain (Post Traumatic Stress Disorder PTSD).

Les risques organisationnels

Dans un contexte journalistique de plus en plus contraint (information continue, difficultés économiques de la presse), avec des critères d’instantanéité de l’information de plus en plus exigeants, les systèmes organisationnels demandent aux journalistes une grande réactivité, productivité et compétitivité, avec comme conséquence éventuelle une surcharge mentale due aux méthodes de management et à la gestion des ressources humaines mises en œuvre (...)