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Les sanctions contre les chômeurs s’annoncent plus dures que prévues
Article mis en ligne le 2 janvier 2019

Certaines sanctions prévues à l’encontre des chômeurs en cas de manquement à leurs obligations sont plus dures que ce qu’avait initialement annoncé le gouvernement, d’après un décret publié dimanche au Journal officiel. Ce volet « contrôle des chômeurs » de la réforme « avenir professionnel » avait été adopté cet été par le Parlement.

Il est présenté comme la contrepartie d’une ouverture plus grande du régime d’assurance-chômage à des salariés démissionnaires ayant un projet professionnel. Néanmoins, cette ouverture ne concernera potentiellement que 20.000 à 30.000 démissionnaires supplémentaires, selon les calculs de l’exécutif, au regard des 70.000 déjà indemnisés chaque année.

Allocation supprimée en cas de refus d’offre d’emploi (...)

Ce contrôle doit se faire via un « journal de bord » numérique, où les demandeurs d’emploi renseigneront tous les mois leurs actes de recherche d’emploi. Ce dispositif sera expérimenté à partir de mi-2019 pendant un an dans deux ou trois régions. Selon une étude mise en ligne cet été par Pôle emploi, 12 % des demandeurs d’emploi ne cherchent pas activement un emploi, mais ce taux chute à 8 % chez les bénéficiaires de l’assurance chômage.

Lire aussi :Radiation, allocation supprimée... Un décret publié le 30 décembre durcit les sanctions encourues par les chômeurs-]

(...) Le décret restreint aussi les possibilités de refuser un emploi parce qu’il est mal rémunéré. Le texte "abroge la définition du salaire antérieurement perçu qui était pris en compte pour déterminer l’offre raisonnable d’emploi". Par conséquence, le demandeur d’emploi ne pourra plus rejeter une offre au motif que le salaire est bien inférieur à ce qu’il touchait lors de son dernier travail. (...)

Pôle Emploi décidera désormais seul du contrôle et des sanctions des chômeurs, relèvent Les Echos. Jusque-là, ce service public n’avait que le pouvoir de suspendre l’indemnisation, en cas d’absences aux convocations. "Le contrôle de la recherche effective d’emploi et sa sanction étaient légalement du ressort de la direction régionale du ministère du Travail", note le journal économique. Ce ne sera donc plus le cas. (...)