
Depuis trois ans, le WWF enquête sur le dispositif français d’analyse de la qualité des eaux souterraines et de surface, et l’exploitation des données collectées dans les publications officielles. Or, il s’avère que les divers protocoles de mesure de la qualité de l’eau ont largement perdu de leur rigueur depuis une dizaine d’années. Au regard de quoi, l’ampleur de la pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques est aujourd’hui gravement sous-estimée. (...)
Présidente du Comité Scientifique du WWF France et spécialiste au CNRS de l’évaluation des effets des substances chimiques dans les écosystèmes aquatiques, Hélène Roche explique ainsi que certaines rivières officiellement déclarées « en bon état chimique » sont, en réalité, contaminées par des substances qui passent au travers des protocoles de mesure déficients. (...)
Or, plus on minimisera la dégradation généralisée des cours d’eau et des nappes phréatiques, plus chère sera la note finale, et ce à tous points de vue.